La pivoine quelle fleur magnifique n'est pas
Une de mes fleurs préférées après la rose, et la renoncule.
Cette année la pivoine est en avance pour sa floraison, plutôt en mai habituellement
Alors un petit hommage s'impose sur cette belle fleur printanière
S'il me faut, dans un bouquet, en extraire une fleur
Celle entre toutes qui m'apparaît différente,
Je choisis sans hésiter la pivoine charmante,
Pour la chair de sa robe et sa simple douceur.
Bouton déjà, elle offre à l’œil une promesse,
Pétales larges et bien formés
Qui se recouvrent en de mutuelles caresses,
Et qui, sur elle, invitent ta main à se refermer.
(Charles Edwards Pellugini )
Atteignant la maturité, elle laisse l'Aquilon
Jouer avec ses charmes. Tel tendre Cupidon.
Et ses robes multiples, autour d'elle en anneau éclatée
Sont une couronne de mariée tout à l'amour dédiée.
(Franz Dvorak)
Du cœur de ce temple d'amour alangui,
S'évaporent des effluves rares, des parfums discrets,
Ou se mêlent fraîcheur et nostalgie,
Triomphe d'une éphémère jeunesse teinté de regrets
Plus tard, à la saison passée,
Le rude vent à son tour s'emparera d'elle,
Si bien que quelques pétales par lui arrachés
Marqueront à ses pieds la première défaite de la belle.
Puis arrive le signe marquant l'emprise du temps,
Ce signe qui, sur tous, inexorablement
Règne en inflexible couperet,
Mais que chacun sur soi en module les effets.
(Charles Courtney Curran)
Plus tard, à la saison passée,
Le rude vent à son tour s'emparera d'elle,
Si bien que quelques pétales par lui arrachés
Marqueront à ses pieds la première défaite de la belle.
( Renoir )
Au contraire de la rose et de sa lente agonie,
Rose qui lutte, se rétracte, sur elle se rabougrit,
Pour ne devenir qu'une momie desséchée,
Squelette habillé de lambeaux de peau à peine colorés,
La pivoine s'abandonne, et se laisse prendre sans protester
Elle ne combat ni la loi, ni le hasard,
Qui de chaque destinée en contrôlent la durée.
Pour une dernière fois, elle choisit de s'offrir au regard,
Dans le calme d'une chair tout encore imprégnée de beauté.
(William Merritt Chase )
Dans un mouvement gracieux, elle se penche,
Et déverse à ses pieds la moisson de sa corolle blanche,
Point d'orgue apaisant d'une vie qui se perd
Dans l'apothéose d'une dernière célébration de chair.
Souvent deux pétales restent attachés
Au sommet de la tige courbée.
Deux larmes, deux papillons blancs,
Qui peu après, se poseront doucement
Sur cette couche nuptiale pour amants séparés.
( poème de JC Junillon )
Et pourquoi ne pas rendre hommage à cette superbe fleur avec deux livres magnifiques dans un genre totalement différent
Ou se blottir sous une couette toutes de pivoines vêtues